" La stratégie anti-terroriste du Hezbollah au Qalamoun a été payante " (Al-Maliki)

Alors que les États-Unis viennent de bombarder un convoi des terroristes de Daech sur son trajet vers Deir-ez Zor, certaines voix critiques la trêve conclue entre l'armée syrienne et le Hezbollah d'une part et Daech de l'autre au Qalamoun. Mais la stratégique de la Résistance est-elle à critiquer? 

Le vice-président irakien Nouri al-Maliki y répond par négation. Il estime que le récent accord Hezbollah/Daech concernant le transfert des membres du groupe terroriste, vers Deïr ez-Zor en Syrie, est justifiée. Selon lui, cela fait partie de la stratégie de la lutte contre le terrorisme.

« Dans tout combat, la victoire implique ses propres stratégies », explique al-Maliki à Al Mayadeen.

Il a aussi dénoncé les récentes critiques mettant en cause l'accord qui stipule le transfert des terroristes de Daech du Qalamoun à Abou Kamal à Deir ez-Zor. Maliki réitère d'ailleurs son soutien à la décision du Hezbollah :

« Il n’appartient pas à l’Irak, mais à la Syrie de parler de Deïr ez-Zor et d'Abou Kamal. En fait, la nature de la guerre implique la prise d’une telle mesure. En d’autres termes, ce que voit un combattant sur le champ de bataille est tout à fait différent de ce qu’aperçoit de l’extérieur un observateur. La question la plus importante qui se pose, c’est de savoir qui a poussé Daech à remettre ses armes aux Peshmerga kurdes et à quitter Tal Afar. La libération de Tal Afar était l'oeuvre, tout le monde le sait maintenant, d'un accord et non pas d'un combat loyal », poursuit al-Maliki.

Par crainte de voir les terroristes quitter les frontières libanaises, et partant, les forces de l'armée syrienne et de la Résistance consolider leurs positions sur les frontières syro-libanaises, les États-Unis se sont opposés à l'évacuation des daechistes depuis le Qalamoun à Deir ez-Zor. Le parti pris du Premier-ministre irakien contre la trêve au Qalamoun a suscité l'étonnement des milieux proches de la Résistance qui dénonce une "manipulation américaine" destinée à justifier la multiplication des bases militaires US à travers le territoire syrien et irakien.